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Société d'Histoire et d'Archéologie de la Lorraine
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6 novembre 2008

Vingt-neuvièmes Journées d'études mosellanes (5/6) : Table ronde

Regards croisés sur la Lorraine annexée

Les 29e Journées d'études mosellanes se sont achevées, le 18 octobre 2008, avec une table ronde intitulée «Regards croisés sur la Lorraine annexée». Animée par Laurent Commaille, maître de conférences en histoire contemporaine à l'Université Paul Verlaine - Metz et directeur de publication des Cahiers lorrains, elle réunissait Wolfgang Freund, maître de conférences à Sciences-Po Paris (premier cycle franco-allemand à Nancy) ; Maurice Grunwald, ancien président de la Chambre de commerce et d'industrie de la Moselle et conseiller général honoraire ; et Gérard Michaux, vice-président de l'Université Paul Verlaine - Metz et vice-président de la SHAL. - Ph. H.

On trouvera ci-dessous le texte introductif de cette table ronde présenté par

Laurent Commaille

Table_ronde1

De gauche à droite : Wolfgang Freund, Laurent Commaille,

Maurice Grunwald et Gérard Michaux

(Photo Philippe Hoch)

Comme le disait le professeur François Reitel, il est extraordinaire de remarquer combien quarante-huit années d’annexion ont pu marquer l’espace alsacien-mosellan. Quatre-vingt-dix ans après le retour de la Moselle à la France, les traces de cette histoire, que d’aucuns ont voulu penser comme une parenthèse, se font encore sentir dans bien des domaines. Pendant longtemps, la fin de cette période, marquée par la « dictature militaire » et, surtout, la seconde annexion, de fait, avec le traumatisme qu’elle a provoqué dans la chair et l’esprit des Mosellans, ont fait peser une chape de plomb sur ce passé, que l’on excuse l’expression un peu rabâchée, qui avait du mal à passer.

Il revient à François Roth d’avoir, avec La Lorraine annexée, publiée en 1976 à partir de sa thèse d’État, dégagé l’histoire du Bezirk Lothringen de sa gangue de non-dits, de fausse culpabilité mal assumée et commencé à débarrasser les Mosellans de leur tenace complexe culturel. Et c’est à partir d’un certain nombre de ses observations que peut s’ouvrir la réflexion menée à la faveur de cette table ronde en examinant les conséquences lointaines des années 1870-1918 sur la vie politique locale.

Un héritage à repenser

De Robert Schuman à Jean-Marie Rausch, on a beaucoup glosé sur l’héritage, entre autres, du Zentrum. Mais aujourd’hui, où un certain nombre de cartes ont été redistribuées, est-il encore pertinent d’évoquer une culture politique mosellane ? Maurice Grunwald, de par ses fonctions passées, est, lui, particulièrement sensible à la portée des lois de la période allemande dans le domaine économique et social. Si leur apport n’est pas négligeable, si les spécificités du système initié par Bismarck présentent encore bien des attraits, le temps n’est-il pas venu de les reconsidérer, de les peser à l’aune de l’évolution des entreprises et de la société de la fin du XXe siècle et du début du XXIe ? Est-il possible, concrètement, de faire évoluer cet héritage ?

Wolfgang_FreundLaurent_CommailleMaurice_GrunwaldG_rard_Michaux

De gauche à droite : Wolfgang Freund, Laurent Commaille,

Maurice Grunwald et Gérard Michaux

(Photo Philippe Hoch)

Wolfgang Freund s’est penché sur les sociétés savantes et la deuxième annexion. Le rapport entre les deux annexions, sur ce thème, est un sujet très intéressant à traiter même si, actuellement, les effets s’en sont globalement effacés. En revanche, le système associatif allemand qui a jadis servi de compensation à la frustration politique allemande du temps du IIe Reich, par la loi de 1908 sur les associations, toujours en vigueur en Alsace et en Moselle, est encore bien vivant, comme le montre pour sa part Gérard Michaux. –

Laurent Commaille

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